Le préambule de la Constitution camerounaise garantit les libertés et les droits tels qu’énoncés dans les principaux textes internationaux relatifs aux droits de l’Homme. La même constitution engage explicitement le gouvernement à respecter ces cadres régionaux et internationaux de soutien aux droits de l’Homme et a établi la prééminence des conventions et traités internationaux sur les lois nationales.
Dans cette perspective, l’internet qui a radicalement changé la façon dont les gens vivent et travaillent dans le monde, apparaît comme un nouvel espace de vie et une nouvelle réalité pour les populations, et donc aussi un cadre nouveau dans lequel les droits de l’Homme s’expriment et doivent être considérés. Fort opportunément, une résolution du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU du 05 Juillet 2012 précise que « les droits dont jouissent les personnes hors ligne doivent également être protégés en ligne ».
Cependant, au Cameroun, ces droits numériques semblent peu connus des citoyens et les personnels et les responsables des institutions aussi bien publiques que privées qui doivent veiller à leur respect et à leur promotion, y compris les organisations de la société civile et les médias, ne sont pas suffisamment audibles dans leurs actions de communication ou de plaidoyer. Parmi les actions visant à outiller les institutions en charge de promouvoir et de veiller au respect des droits de l’Homme en ligne, un renforcement des capacités de plaidoyer des organisations de la société civile a été identifié.