Le respect des droits numériques dans le contexte de la COVID-19 au Cameroun
Face aux mesures prises par le Cameroun pour limiter la propagation de la covid19, Internet est devenu le moyen principal pour garder le contact avec les proches, travailler, étudier, se détendre et surtout assurer une relative continuité des services. Mais la question majeure qui se pose et qui a fondé une étude conduite par PROTEGE QV avec le soutien de la Coalition AFDEC, est celle du respect des droits numériques des citoyens dans le cadre des différentes initiatives mises en place dans ce contexte, aussi bien par les acteurs publics que privés.
Dans l’étude intitulée « Le respect des droits numériques dans le contexte de la covid19 au Cameroun », PROTEGE QV a, sous le prisme des principes clés de la Déclaration Africaine des Droits et Libertés de l’Internet, analysé six initiatives, dont trois de E-learning, deux de E-governance et une de Teleworking, mises sur pied par le gouvernement, la société civile et le secteur privé. Au terme de l’étude, l’on peut affirmer que du fait de la couverture numérique parcellaire du territoire national, de l’absence de textes législatifs ou réglementaires encadrant certaines initiatives, de l’inadaptation au contexte de certains messages de sensibilisation, pour ne citer que ces exemples, les droits des citoyens sur internet, et notamment, l’accès et l’accessibilité à l’Internet, l’accès au savoir et à l’information, le respect de la diversité culturelle et linguistique, ou l’égalité entre les hommes et les femmes, n’ont pas été uniformément respectés dans la mise en œuvre de ces initiatives.
L’étude s’est terminée par la formulation de recommandations adressées aux différents groupes d’acteurs.
Vous pouvez télécharger le rapport de l’étude ici.
Disinformation Tracker
Aujourd’hui, Global Partners Digital (GPD), ARTICLE 19, Collaboration on International ICT Policy for East and Southern Africa (CIPESA), PROTEGE QV et le Centre pour les droits de l’homme de l’Université de Pretoria ont lancé conjointement une carte interactive pour traquer et analyser les lois, politiques et pratiques sur la désinformation dans toute l’Afrique subsaharienne.
La carte offre une vue d’ensemble des tendances des mesures prises par les États face à la désinformation dans la région, ainsi qu’une analyse approfondie de la situation dans chaque pays, en utilisant un canevas sur mesure pour évaluer si les lois, les politiques et les autres mesures prises par les États sont conformes aux standards internationaux.
Développée dans un contexte marqué par une croissance rapide de l’action des États face à la désinformation liée à COVID-19, la carte est un produit ouvert et dynamique. Au moment de son lancement, elle couvre 30 pays (voir ci-dessous pour la liste complète), avec pour objectif de renforcer cette couverture dans les mois à venir. Toutes les données, analysées et informations de la carte ont été fournies par des groupes et des acteurs établis en Afrique.
A propos du lancement,
Selon ARTICLE 19, Bureau Afrique de l’Ouest: La désinformation constitue une grave menace pour la liberté d’expression et le droit d’accès à l’information, et elle vise à induire la population en erreur et à influer leurs opinions et leurs perceptions. La lutte contre la désinformation requiert une approche à multiples dimensions qui englobe, entre autres, l’éducation, la sensibilisation, la divulgation proactive des informations d’intérêt public, la vérification des faits, une réglementation indépendante et une autorégulation efficace par les médias traditionnels et les plateformes de médias sociaux. Avec la pandémie de COVID19, il est plus que jamais important que des efforts collectifs soient déployés pour limiter l’impact de la désinformation sur la santé publique et le droit du public à l’information.
La législation et les politiques nationales visant à contrecarrer et à répondre à la désinformation devraient toujours trouver le juste équilibre entre la nécessité de protéger les personnes contre cette pratique et le respect des droits de l’homme, en particulier la liberté d’expression. Ces mesures ne doivent pas être utilisées pour gêner ou entraver les opinions et les voix divergentes.
Nous sommes ravis d’avoir participé à cette initiative conjointe qui nous a permis de travailler avec des organisations sœurs sur le continent et en dehors pour publier ce tracker de désinformation.
Ce « tracker » est une démarche qui va permettre d’approfondir l’analyse des lois et des politiques relatives au phénomène de la désinformation dans la région, en engageant les médias et la société civile dans un plaidoyer basé sur l’analyse et destiné aux gouvernements et aux intermédiaires pour protéger les droits de l’homme, en particulier la liberté d’expression, dans leur réponse à la désinformation afin de garantir que toute restriction et toute sanction soient toujours justifiables, proportionnées et conformes aux normes internationales.
Selon CHR : La désinformation est un phénomène mondial dont les méfaits se font sentir sur l’ensemble du spectre politique, économique et social. Les efforts entrepris pour la contrer doivent respecter les droits de l’homme, en particulier la liberté d’expression, et impliquer différentes parties prenantes, en utilisant des normes juridiques et d’autres normes établies au niveau international. Le tracker offre une analyse approfondie des actions actuelles des États en matière de désinformation en Afrique subsaharienne, ainsi qu’un aperçu de la manière dont ils pourraient mieux y répondre.
Selon CIPESA : La spéculation, les informations fausses et trompeuses qui circulent en ligne sont un défi, non seulement en Afrique mais dans le monde entier. Les moyens législatifs contre la désinformation sapent souvent la liberté d’expression et des médias. Le « tracker » est une excellente ressource pour les militants, pour mener des actions de plaidoyer basées sur des preuves, pour l’engagement politique et pour les actions en justice .
Selon GPD : Les gouvernements du monde entier ont été confrontés à la question de savoir comment faire face à la désinformation – un défi rendu encore plus urgent par la crise liée au COVID-19. Toutefois, nombre de leurs réponses présentent de réels risques pour la liberté d’expression. Nous espérons que ce « tracker » soutiendra les groupes de la région Afrique qui travaillent à promouvoir des solutions au défi de la désinformation qui protègent les droits fondamentaux de la personne humaine
Selon PROTEGE QV: Il est de la responsabilité des Etats de préserver la sécurité des citoyens aussi bien dans l’espace physique que virtuel. Parmi les attaques à la sécurité en milieu virtuel, les fausses informations tiennent une place de choix et peuvent avoir des conséquences désastreuses. Chaque gouvernement devrait trouver le bon équilibre entre la préservation de la sécurité par la diffusion de la bonne information aux citoyens et le risque de bloquer des informations justes et utiles, souvent pour des raisons inavouables. Cet outil va fournir de la matière aux groupes intéressés par le plaidoyer pour permettre la mise à disposition opportune des bonnes informations aux citoyens.
Liste des pays actuellement couverts par la carte:
Afrique du Sud, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Eswatini, Éthiopie, Gambie, Ghana, Guinée, Kenya, Lesotho, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Maurice, Mozambique, Namibie, Niger, Ouganda, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Tanzanie, Togo, Zambie et Zimbabwe.
https://www.disinformationtracker.org/
Pour plus de détails, contactez Motsabi@gp-digital.org
Téléchargez l’article complet en anglais et en français (.docx)
Document d’opinion en raison de la Pandémie du Covid-19 (AfDec)
La Coalition de la Déclaration africaine des droits et libertés de l’internet (AfDec) est heureuse d’annoncer la publication de son Document de principes en réponse à la pandémie de COVID-19, qui conforte l’évaluation et la prise de position des membres de la Coalition sur la promotion, la protection et l’exercice des droits humains en ligne dans le contexte de la COVID-19. La Coalition est fermement convaincue que les droits et libertés de l’internet sont aujourd’hui plus importants que jamais, notamment depuis le passage des interactions en face à face à des interactions en ligne, qui montre combien l’importance de l’internet ne peut plus être niée. Il est donc impératif que les États et les autres parties prenantes reconnaissent le rôle essentiel de l’internet dans la réalisation de l’ensemble des droits fondamentaux et prennent des mesures appropriées pour leur donner effet…
Journée de réflexion sur la liberté d’association et de réunion sur Internet
PROTEGE QV a organisé le mardi 28 janvier 2020, à la salle de conférences du siège de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés, une Journée de Réflexion dans le cadre de l’étude sur la prise en compte de la liberté d’association et de réunion sur internet (5ème principe clé de la Déclaration Africaine des Droits et des Libertés de l’Internet) dans les lois et règlements au Cameroun. Cette rencontre qui a rassemblé une trentaine de participants parmi lesquels, le Ministère des Postes et Télécommunications, l’UNESCO, la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés, la communauté universitaire, les médias et les organisations de la société civile, a permis d’une part de faire prendre conscience aux participants des difficultés à exercer la liberté d’association et de réunion sur internet dans le contexte actuel, et d’autre part, d’élaborer des contenus enrichis et adaptés, permettant de fournir des intrants pour contribuer à nourrir la révision des lois et réglementations nationales. D’importantes recommandations ont été formulées aussi bien au Gouvernement, qu’au régulateur et même aux organisations de la Société Civile.
Formation en Agriculture Urbaine
Animée par Lionelle TCHINGOUA KUINKEU, Volontaire de Développement, une formation en agriculture urbaine s’est tenue du 19 au 23 Août 2019 au siège de PROTEGE QV. Elle avait pour objectif de développer chez la dizaine de participants, le plaisir quotidien à jardiner, à consommer des produits frais, pour améliorer leur cadre et conditions de vie. Les thèmes suivants ont été balayés pendant la formation : valorisation des déchets non organiques (confection des bacs à double fond et culture en sac), valorisation des déchets organiques, production des légumes feuilles, légumes fruits, racines et bulbes et mise en place de jardin urbain (désherbage, ameublissement du sol et transplantation).
Accompagnement des élus locaux
Avec l’avènement de la décentralisation, l’association a élargi son champ d’actions à travers les activités suivantes :
- Expertise au sein du Programme National de Gouvernance, aux travaux du Comité Sectoriel Décentralisation dont on voit la mise en œuvre des recommandations dans l’évolution du processus au Cameroun ;
- Expertise dans l’élaboration des Programmes Municipaux Intégrés de lutte contre la pauvreté dans l’arrondissement de Yaoundé VI avec le Centre des Nations Unies pour les Etablissements Humains en 2001
- Conduite en 2003 dans le cadre du Sommet AFRICITES 3, de l’Etude sur la contribution de la société civile à l’amélioration de l’accès aux services de bases au Cameroun ;
Participation au programme de renforcement des capacités des élus locaux au Cameroun avec le Ministère en charge de l’Administration Territoriale depuis 2004.
Kit multimédia de ressources pour professionnels de radio (2008)
Avec l’appui du Commonwealth Secrétariat, PROTEGE QV a développé le Multi Media Resource Kit (MMRK) organisé en huit modules liés à la création ou à l’amélioration de la gestion des micros entreprises (Démarrage d’une micro entreprise, Financement, Impôts et Taxes, Gestion d’une entreprise, Formation et Information, Amélioration de la production, Écoulement des produits, Transformation). Le MMRK ainsi conçu vise à mettre à la disposition des professionnels radio un ensemble de ressources informationnelles pour l’élaboration des programmes radiophoniques d’appui à la micro entreprise. Il peut également être utilisé pour les formations in situ.
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Contribution à l’intégration du 5ème principe clé de la déclaration africaine des droits et libertés de l’internet dans les lois et règlements du Cameroun (février 2020)
Avec le soutien de la Coalition pour la Déclaration Africaine des Droits et Libertés de l’Internet (AFDEC), cette publication rapporte les fruits d’une recherche visant à émettre des pistes de réflexion en vue d’intégrer la Liberté de réunion et d’association et l’Internet dans les lois et règlements au Cameroun. Le document est organisé en trois parties : une exégèse du contenu des textes en matière de liberté de réunion et d’association en rapport avec internet au Cameroun, une revue des expériences étrangères en matière de prise en compte de ces libertés sur internet et la formulation de propositions de contenus et de recommandations.
Vous pouvez avoir accès au document en cliquant sur le document ci-dessous:
Regards croisés sur l’application de la déclaration africaine des droits et des libertés de l’internet au Cameroun (2018)
Avec l’appui de l’Association pour le Progrès des Communications (APC), le présent document présente la photographie du Cameroun au regard des principes clés de la Déclaration Africaine des Droits et Libertés de l’Internet (DADLI). Il présente la compréhension des 13 principes clé de la DADLI par les internautes de Yaoundé, la situation du Cameroun au regard de chacun des principes clés rédigée par différents auteurs, avec un accent particulier sur les menaces, les violations, les tendances et les opportunités et enfin un outil de mesure intégré de la situation du pays au regard de l’application desdits principes.
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